Vous venez d’acquérir un foyer bois et vous souhaitez en tirer le meilleur parti grâce à une combustion optimale. Voici quelques conseils !
Le matériel nécessaire pour allumer le feu dont vous aurez besoin est le suivant :
🔥 Quelques grandes bûches de bois
🔥 Une dizaine de petits bois d’allumage
🔥 Une ou deux briquettes d’allumage
🔥 Des allumettes
De l’air et des bûches
Un bon feu est l’alliance réussie entre le bois et l’air.
Le choix du combustible est primordial, il vous faut choisir un bois de qualité avec un taux d’humidité < à 20%. Pour plus de détails rendez-vous ici.
Vient ensuite la gestion de l’air.
Sur tous nos poêles, vous avez une gestion de l’air primaire et secondaire.
L’air primaire ou air d’allumage est utilisé au départ pour que le feu prenne et l’air secondaire ou air de combustion est utilisé pendant la combustion.
A l’allumage de votre feu, les deux arrivées d’air doivent être ouverte au maximum .
Pour l’allumage, nous vous conseillons l’allumage inversé. Pour plus de détails rendez-vous ici.
Au démarrage de votre feu,
Laissez la porte entre-ouverte une vingtaine de minutes. Vous avez besoin de beaucoup d’air pour que la température augmente aussi rapidement que possible.
Lorsque le feu a bien démarré, vous pouvez alors fermé la porte de votre poêle à bois.
Démarrez toujours votre flambée par un feu vif. Il faut que la température soit assez élevée pour brûler les gaz et les particules que le bois rejette. Un feu à bas régime noircira plus vite votre vitre, fumera et encrassera votre poêle.
La combustion
Quand les flammes sont belles et colorées, que la combustion de vos bûches s’accélère, vous pouvez alors rajouter une bûche et régler l’allure de votre flambée grâce à la gestion de l’air secondaire ou air de combustion (l’air secondaire permet de brûler les gaz dégagés par le bois afin d’obtenir une combustion totale du bois d’où le nom de double combustion).
Vous pouvez fermer l’arrivée d’air primaire pour ne conserver que l’air secondaire. Cette étape permet d’éviter que tout le bois brûle tout en laissant monter le poêle en température. Une fois que la combustion se stabilise, vous pouvez alors réduire l’arrivée d’air secondaire. Vous obtenez alors des flammes plus calmes, plus douces.
Mais vous devez garder à l’esprit que l’alimentation d’air ne doit pas être réduite au point que les flammes ne soient plus vives.
Le chargement de bois
Il s’effectue sur des braises ardentes. 3 ou 4 bûches suffiront pour vous chauffer toute une soirée. Lors du chargement, vous pouvez de nouveau ouvrir l’arrivée d’air primaire.
A la fin de votre flambée, votre chambre de combustion est redevenue blanche, c’est la garantie d’avoir fait un feu de bois dans les règles de l’art.
En suivant ces quelques conseils, vous aurez apprivoisé votre poêle à bois et votre flambée !
L’ erreur à ne pas commettre, couper l’air
Beaucoup de personnes font l’erreur de réduire l’alimentation d’air lorsqu’elles veulent “réduire la température” ou faire durer le bois plus longtemps. Si vous réduisez trop l’alimentation d’air, vous réduisez aussi la qualité de la combustion et augmentez la quantité de particules émises, ce qui est à éviter (encrassement, vitre sale). L’alimentation en air du poêle à bois est primordiale pour une bonne combustion écologique.
Nos poêles à bois labellisés Flamme Verte peuvent être ajustés de telle manière que vous puissiez contrôler l’allure de votre poêle.
La quantité de bois que vous utilisez et les intervalles durant les phases de la combustion sont souvent le meilleur moyen de réguler la chaleur.
La combustion en résumé
Phase 1 de la combustion : le séchage
La quantité d’eau résiduelle (15 à 20%) encore présente dans le bois séché à l’air ambiant s’évapore, à une température de 100°C environ. Pour cela, les bûches doivent être suffisamment chauffées : c’est à cela que sert, dans un premier temps, la combustion des allume-feux ou bûchettes.
Phase 2 de la combustion : la pyrolyse
Entre 100 et 150°C, les différents composants du bois se séparent et passent lentement à l’état gazeux pendant que le bois commence à se consumer sous l’effet de la chaleur. À plus de 150°C, la sublimation – passage en phase gazeuse – s’accélère. Le bois est en effet constitué de 80% de composants volatiles. Le vrai feu commence donc avec la combustion des gaz produits, à environ 225°C (température d’inflammation) et la libération simultanée de chaleur. Pour cela, une quantité suffisante d’oxygène est nécessaire. À près de 300°C, la combustion atteint son apogée. La réaction continue avec crépitement et éclat, au fur et à mesure que les poches de chaleur se libèrent. À ce moment, les flammes peuvent atteindre une température de 1 100°C.
Phase 3 de la combustion : la braise
Quand tous les composants les plus volatiles du bois ont brûlé, il reste les braises du charbon de bois. Celles-ci brûlent lentement, presque sans flamme, à une température de 800°C environ. Pour obtenir la combustion la plus propre possible, la réaction chimique doit être complète, grâce à la quantité adéquate d’oxygène par rapport au gaz du bois. Ainsi, la quantité d’air en jeu est un facteur décisif pour chaque phase de la combustion : le manque d’air implique une quantité d’oxygène moindre et une combustion incomplète, trop d’air fait chuter la température du foyer de combustion et, de fait, l’efficacité énergétique. Une mauvaise combustion peut conduire à la production de polluants tels que poussières fines, monoxyde de carbone ou hydrocarbures.
Toutes les photos de ce tuto ont été réalisées dans mon poêle à bois, l’Arty rouge cerise !